About: Orchestra Filarmonica della Scala - Milan - Daniel Barenboim     Goto   Sponge   Distinct   Permalink

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  • Orchestra Filarmonica della Scala - Milan - Daniel Barenboim
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  • L’Espagne, imaginée ou vécue, enflamme depuis longtemps l’imagination des compositeurs. La terre du sud, c’est l’opium de leur plume, le prétexte à l’épanchement sensuel. Manuel de Falla voulait gommer l’exotisme des banderilles par le classicisme de l’habit de lumière. Il échoua – heureusement ! – avec ses Nuits dans les jardins d’Espagne où piano et orchestre rêvent un décor luxuriant et poétique. Pour Ravel, basque de naissance allaité aux zarzuelas, les Pyrénées n’existaient pas. La péninsule affleure dans toute son œuvre : imaginaire et nocturne dans la Rapsodie Espagnole, elle se fera grivoise et truculente dans le Boléro, opulent clin d’œil à une sensualité débridée. Et ses sonorités grincent à loisir dans l’Alborada del gracioso, « Aubade du bouffon » où les bariolages guitaristiques évoquent une fiévreuse Andalousie. Au contraire, la Pavane pour une infante défunte se montre attachante par son élégante simplicité et ses couleurs feutrées. Mozart, lui, irradie d’une malice volubile son Concerto pour piano n° 26. Il fut joué par le compositeur à Francfort pour les fêtes du sacre de Leopold II, ce qui lui valut le titre de « concerto du Couronnement », lequel n’est évidemment pas de l’auteur et n’a aucun rapport avec le caractère de l’œuvre, qui séduit toujours par son ardeur juvénile. S’il faut se méfier des titres et de la tentation illustrative, La Mer en témoigne : Debussy cherche l’abstraction dans la moindre vague de ces Trois esquisses symphoniques. Ni orages ni tempêtes mais d’incessantes variations de textures, couleurs, lumières, jeux d’écriture marqués par l’audace et la radicalité. La même perfection de facture porte le Quatuor de Verdi orchestré par le chef Arturo Toscanini : le monde lyrique ne s’y laisse guère deviner, effacé par les splendeurs du contrepoint et la finesse des dialogues entre pupitres. (fr)
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  • L’Espagne, imaginée ou vécue, enflamme depuis longtemps l’imagination des compositeurs. La terre du sud, c’est l’opium de leur plume, le prétexte à l’épanchement sensuel. Manuel de Falla voulait gommer l’exotisme des banderilles par le classicisme de l’habit de lumière. Il échoua – heureusement ! – avec ses Nuits dans les jardins d’Espagne où piano et orchestre rêvent un décor luxuriant et poétique. Pour Ravel, basque de naissance allaité aux zarzuelas, les Pyrénées n’existaient pas. La péninsule affleure dans toute son œuvre : imaginaire et nocturne dans la Rapsodie Espagnole, elle se fera grivoise et truculente dans le Boléro, opulent clin d’œil à une sensualité débridée. Et ses sonorités grincent à loisir dans l’Alborada del gracioso, « Aubade du bouffon » où les bariolages guitaristiques évoquent une fiévreuse Andalousie. Au contraire, la Pavane pour une infante défunte se montre attachante par son élégante simplicité et ses couleurs feutrées. Mozart, lui, irradie d’une malice volubile son Concerto pour piano n° 26. Il fut joué par le compositeur à Francfort pour les fêtes du sacre de Leopold II, ce qui lui valut le titre de « concerto du Couronnement », lequel n’est évidemment pas de l’auteur et n’a aucun rapport avec le caractère de l’œuvre, qui séduit toujours par son ardeur juvénile. S’il faut se méfier des titres et de la tentation illustrative, La Mer en témoigne : Debussy cherche l’abstraction dans la moindre vague de ces Trois esquisses symphoniques. Ni orages ni tempêtes mais d’incessantes variations de textures, couleurs, lumières, jeux d’écriture marqués par l’audace et la radicalité. La même perfection de facture porte le Quatuor de Verdi orchestré par le chef Arturo Toscanini : le monde lyrique ne s’y laisse guère deviner, effacé par les splendeurs du contrepoint et la finesse des dialogues entre pupitres. (fr)
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