About: Accanto, pour clarinette et orchestre     Goto   Sponge   Distinct   Permalink

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  • Accanto, pour clarinette et orchestre
  • Accanto
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  • Dans cette oeuvre, un enregistrement du "Concerto pour clarinette" de Mozart défile tout du long en silence : à certains endroits, le son doit être brièvement "monté", produisant des sortes de sforzati bruitistes, ou bien, l'espace de quelques secondes, la possibilité de reconnaître l'oeuvre de référence. Cette musique représente, pour Lachenmann, "la quintessence de la beauté, de l'humanité, de la pureté, mais aussi, et en même temps, l'exemple d'un moyen fétichisé, qui permet une fuite devant soi-même" et donc un objet culturel auquel on ne se confronte plus, mais que l'on consomme tranquillement, manière de le trahir. "Accanto" veut de son côté "éviter" l'objet admiré en dessinant une "tangente", faite de "vénération et d'un amour angoissé", une parabole qui se déploie à côté ("accanto") d'un chef d'oeuvre intimidant. Mozart est donc ici l'objet d'un conflit, qui se déroule au sein d'une musique sombre, teintée de gravité et sourdement agitée. Le compositeur n'utilise ni hautbois ni cors, "réfléchissant" en revanche le soliste par le son de trois autres clarinettes. On peut repérer tout d'abord trois sections (où prédominent successivement l'idée du souffle, l'idée de la gamme et celle de l'ostinato) ; la musique se bloque ensuite sur une section où elle tournoie, voire s'endort (passage aléatoire non dirigé, et une sorte de"scène de sommeil"). Puis un "prélèvement" reconnaissable de Mozart lui insuffle une nouvelle énergie, le soliste prend la clarinette basse et, après une cadence à trois (piano, tuba), un passage animé aboutira sur des exclamations du soliste dans son instrument ("Je ne peux pas !", "Oh mon Dieu !" etc.). Dans la dernière partie,des éléments déjà entendus reviennent : une gamme de fa dièse mineur prise chez Mozart, citée par les instruments (comme si le compositeur analysait le matériau de base du concerto, le langage tonal lui-même), la représentation d'une respiration, quelques motifs rythmiques du début. Durée d'exécution : 25 minutes environ (fr)
  • Créé le 30 mai 1976 à Sarrebruck par Eduard Brunner et le Rundfunk-Sinfonieorchester de Sarrebruck sous la direction de Hans Zender. (fr)
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  • Accanto, pour clarinette et orchestre
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  • Dans cette oeuvre, un enregistrement du "Concerto pour clarinette" de Mozart défile tout du long en silence : à certains endroits, le son doit être brièvement "monté", produisant des sortes de sforzati bruitistes, ou bien, l'espace de quelques secondes, la possibilité de reconnaître l'oeuvre de référence. Cette musique représente, pour Lachenmann, "la quintessence de la beauté, de l'humanité, de la pureté, mais aussi, et en même temps, l'exemple d'un moyen fétichisé, qui permet une fuite devant soi-même" et donc un objet culturel auquel on ne se confronte plus, mais que l'on consomme tranquillement, manière de le trahir. "Accanto" veut de son côté "éviter" l'objet admiré en dessinant une "tangente", faite de "vénération et d'un amour angoissé", une parabole qui se déploie à côté ("accanto") d'un chef d'oeuvre intimidant. Mozart est donc ici l'objet d'un conflit, qui se déroule au sein d'une musique sombre, teintée de gravité et sourdement agitée. Le compositeur n'utilise ni hautbois ni cors, "réfléchissant" en revanche le soliste par le son de trois autres clarinettes. On peut repérer tout d'abord trois sections (où prédominent successivement l'idée du souffle, l'idée de la gamme et celle de l'ostinato) ; la musique se bloque ensuite sur une section où elle tournoie, voire s'endort (passage aléatoire non dirigé, et une sorte de"scène de sommeil"). Puis un "prélèvement" reconnaissable de Mozart lui insuffle une nouvelle énergie, le soliste prend la clarinette basse et, après une cadence à trois (piano, tuba), un passage animé aboutira sur des exclamations du soliste dans son instrument ("Je ne peux pas !", "Oh mon Dieu !" etc.). Dans la dernière partie,des éléments déjà entendus reviennent : une gamme de fa dièse mineur prise chez Mozart, citée par les instruments (comme si le compositeur analysait le matériau de base du concerto, le langage tonal lui-même), la représentation d'une respiration, quelques motifs rythmiques du début. Durée d'exécution : 25 minutes environ (fr)
  • Créé le 30 mai 1976 à Sarrebruck par Eduard Brunner et le Rundfunk-Sinfonieorchester de Sarrebruck sous la direction de Hans Zender. (fr)
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