About: Orchestre de Paris - Kristjan Järvi - Xavier de Maistre     Goto   Sponge   Distinct   Permalink

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  • Orchestre de Paris - Kristjan Järvi - Xavier de Maistre
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  • Le chef Kristjan Järvi revient fêter la musique avec l’Orchestre de Paris. La grande surprise de ce concert, c’est la version pour harpe du célébrissime Concierto de Aranjuez, initialement écrit pour guitare et orchestre et popularisé par Narciso Yepes. C’est un autre grand musicien de l’époque, le harpiste Nicanor Zabaleta, qui sollicita Joaquín Rodrigo pour obtenir une transcription. L’Orchestre de Paris n’avait joué l’œuvre originale qu’une fois avec Semyon Bychkov et John McLaughlin en 1991. Il accueille aujourd’hui Xavier de Maistre, aventureux transcripteur lui-même, qui a récemment enregistré cette version. Le Concierto de Aranjuez évoque une Espagne noble et néoclassique. Influences populaires et chansons enfantines s’y croisent autour du deuxième mouvement, dont la mélodie magnifique – Aranjuez est une ville qui symbolisait d’heureux souvenirs pour Rodrigo – est mélancoliquement portée par le cor anglais. Contemporain de Stravinski, guidé par Dukas, Ravel et Debussy dans ses années d’apprentissage parisien, Falla pourra paraître plus moderne que Rodrigo, bien qu’il fut son aîné de 25 ans. La suite tirée du ballet Le Tricorne est rythmée et colorée, organisée en courtes séquences. L’Espagne de Ravel était moins authentique ou, disons, moins « informée ». Elle était toute entière liée aux souvenirs transmis par sa mère qui avait vécu quelques années à Madrid. Raison pour laquelle la habanera, danse de salon de l’époque, irrigue si souvent les partitions de Ravel. Alborada del gracioso est adaptée des Miroirs pour piano, créés en 1905 par Ricardo Viñes, ami de Ravel et Falla. L’orchestration date de 1919 et sa virtuosité est telle que l’œuvre est devenue l’une des plus fameuses de Ravel. En complément, Kristjan Järvi a inscrit au programme la Symphonie indienne du compositeur mexicain du XXe siècle Carlos Chávez. L’œuvre porte à une dimension de grande forme orchestrale un matériau musical puisé dans l’héritage précolombien. Ses modulations mélodiques étranges, ses enchaînements rythmiques irréguliers en font une œuvre envoûtante et à découvrir. (fr)
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  • Le chef Kristjan Järvi revient fêter la musique avec l’Orchestre de Paris. La grande surprise de ce concert, c’est la version pour harpe du célébrissime Concierto de Aranjuez, initialement écrit pour guitare et orchestre et popularisé par Narciso Yepes. C’est un autre grand musicien de l’époque, le harpiste Nicanor Zabaleta, qui sollicita Joaquín Rodrigo pour obtenir une transcription. L’Orchestre de Paris n’avait joué l’œuvre originale qu’une fois avec Semyon Bychkov et John McLaughlin en 1991. Il accueille aujourd’hui Xavier de Maistre, aventureux transcripteur lui-même, qui a récemment enregistré cette version. Le Concierto de Aranjuez évoque une Espagne noble et néoclassique. Influences populaires et chansons enfantines s’y croisent autour du deuxième mouvement, dont la mélodie magnifique – Aranjuez est une ville qui symbolisait d’heureux souvenirs pour Rodrigo – est mélancoliquement portée par le cor anglais. Contemporain de Stravinski, guidé par Dukas, Ravel et Debussy dans ses années d’apprentissage parisien, Falla pourra paraître plus moderne que Rodrigo, bien qu’il fut son aîné de 25 ans. La suite tirée du ballet Le Tricorne est rythmée et colorée, organisée en courtes séquences. L’Espagne de Ravel était moins authentique ou, disons, moins « informée ». Elle était toute entière liée aux souvenirs transmis par sa mère qui avait vécu quelques années à Madrid. Raison pour laquelle la habanera, danse de salon de l’époque, irrigue si souvent les partitions de Ravel. Alborada del gracioso est adaptée des Miroirs pour piano, créés en 1905 par Ricardo Viñes, ami de Ravel et Falla. L’orchestration date de 1919 et sa virtuosité est telle que l’œuvre est devenue l’une des plus fameuses de Ravel. En complément, Kristjan Järvi a inscrit au programme la Symphonie indienne du compositeur mexicain du XXe siècle Carlos Chávez. L’œuvre porte à une dimension de grande forme orchestrale un matériau musical puisé dans l’héritage précolombien. Ses modulations mélodiques étranges, ses enchaînements rythmiques irréguliers en font une œuvre envoûtante et à découvrir. (fr)
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