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type
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label
| - Ensemble intercontemporain - Choeur de Radio France - Conservatoire de Paris - Susanna Mälkki
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comment
| - Lorsque la société hollandaise Philips, développant des technologies sonores de pointe, demanda à Le Corbusier de concevoir son pavillon pour l’exposition universelle de Bruxelles en 1958, l’architecte répondit : « Je ne ferai pas de pavillon ; je ferai un poème électronique avec la bouteille qui le contiendra. La bouteille sera le pavillon ». Le message musical de cette bouteille jetée à la mer pour le futur, ce sera donc le Poème électronique d’Edgard Varèse, synchronisé avec des photogrammes et des effets de lumière, diffusé sur des centaines de hautparleurs de façon à donner l’impression que les sons lèchent les murs comme des flammes.
C’étaient déjà les temps à venir, industriels et machiniques, que Varèse évoquait dans Ionisation en 1933, avec des sirènes d’alarme décrivant des glissandos continus. La violente et géométrique beauté de l’œuvre rappelle les tableaux des futuristes italiens, que Varèse avait vus à Paris avant la Première Guerre mondiale, ainsi que l’art de Fernand Léger ou de Mondrian.
De même, Ecuatorial, en 1934, faisait appel au timbre alors inouï des ondes Martenot (l’instrument avait été présenté au public six ans auparavant), tout en puisant par ailleurs son inspiration dans l’immémoriale culture précolombienne (le texte chanté, qui est aussi parlé ou métamorphosé par des onomatopées et des glissandos, est tiré du Popol Vuh, le livre sacré des Maya, tel que Miguel Angel Asturias l’a restitué dans ses Légendes du Guatemala).
Une création de Benedict Mason, qui explore depuis longtemps des façons radicales de mettre la musique en espace, ainsi qu'une œuvre récente de Mauro Lanza prolongent cette veine expérimentale de Varèse.
Un avant-concert est proposé le soir-même du concert en Médiathèque de 19h à 19h45. Accès libre sur réservation au 01 44 84 44 84. (fr)
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C’étaient déjà les temps à venir, industriels et machiniques, que Varèse évoquait dans Ionisation en 1933, avec des sirènes d’alarme décrivant des glissandos continus. La violente et géométrique beauté de l’œuvre rappelle les tableaux des futuristes italiens, que Varèse avait vus à Paris avant la Première Guerre mondiale, ainsi que l’art de Fernand Léger ou de Mondrian.
De même, Ecuatorial, en 1934, faisait appel au timbre alors inouï des ondes Martenot (l’instrument avait été présenté au public six ans auparavant), tout en puisant par ailleurs son inspiration dans l’immémoriale culture précolombienne (le texte chanté, qui est aussi parlé ou métamorphosé par des onomatopées et des glissandos, est tiré du Popol Vuh, le livre sacré des Maya, tel que Miguel Angel Asturias l’a restitué dans ses Légendes du Guatemala).
Une création de Benedict Mason, qui explore depuis longtemps des façons radicales de mettre la musique en espace, ainsi qu'une œuvre récente de Mauro Lanza prolongent cette veine expérimentale de Varèse.
Un avant-concert est proposé le soir-même du concert en Médiathèque de 19h à 19h45. Accès libre sur réservation au 01 44 84 44 84. (fr)
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