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| - Rencontre de personnalités lumineuses dans le Triple Concerto de Beethoven qui inaugure une forme originale : c’est le trio formé par le piano, le violon et le violoncelle qui se retrouve en position de soliste. Tugan Sokhiev en rehausse l'écrin classique après nous avoir plongé dans la nouvelle oeuvre de Hugues Dufourt, dont le titre est emprunté à un texte de Rilke sur la phonographie.
Au contraire des trois précédentes qu’elle suit pourtant de très peu, la Quatrième Symphonie de Brahms peut surprendre par sa forme classique, ainsi que pour son finale, en forme de passacaille, que certains ont mis en relation avec l’œuvre de Bach ou le baroque français. C’est peut-être aussi en forme de petit clin d’œil au baroque que Beethoven a mis en avant un trio avec piano dans son fameux Triple Concerto. Une œuvre qui ne peut en effet s’entendre comme un hapax, puisque son format évoque celui des concerti grossi — et même, plus proche de lui, des concertos hambourgeois de Bach. Beethoven, qui a pourtant affranchi le trio avec piano des formes anciennes, montre là son génie pour brouiller les pistes et mélanger les genres. Quant à Hugues Dufourt, son érudition à nulle autre pareille le fait se rapprocher du poète autrichien Rainer Maria Rilke pour composer Ur-Geräusch, commande du festival Beethoven de Bonn, pour mieux questionner de fait le poids de l’histoire et de l’interprétation de la musique — ce « bruit » qui se sédimente sur le discours musical.
Concert retransmis en direct sur France Musique. (fr)
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Au contraire des trois précédentes qu’elle suit pourtant de très peu, la Quatrième Symphonie de Brahms peut surprendre par sa forme classique, ainsi que pour son finale, en forme de passacaille, que certains ont mis en relation avec l’œuvre de Bach ou le baroque français. C’est peut-être aussi en forme de petit clin d’œil au baroque que Beethoven a mis en avant un trio avec piano dans son fameux Triple Concerto. Une œuvre qui ne peut en effet s’entendre comme un hapax, puisque son format évoque celui des concerti grossi — et même, plus proche de lui, des concertos hambourgeois de Bach. Beethoven, qui a pourtant affranchi le trio avec piano des formes anciennes, montre là son génie pour brouiller les pistes et mélanger les genres. Quant à Hugues Dufourt, son érudition à nulle autre pareille le fait se rapprocher du poète autrichien Rainer Maria Rilke pour composer Ur-Geräusch, commande du festival Beethoven de Bonn, pour mieux questionner de fait le poids de l’histoire et de l’interprétation de la musique — ce « bruit » qui se sédimente sur le discours musical.
Concert retransmis en direct sur France Musique. (fr)
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