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| - La musique d’Helmut Lachenmann met en crise les conventions et les habitudes d’écoute avec une radicalité sans précédent. Il édifie un univers unissant son et bruit dans une conception nouvelle d’une surprenante beauté, exploitant des aspects cachés du matériau sonore. Avec Double, issu du quatuor Grido, il extrapole à l’orchestre sa volonté d’envisager le quatuor comme un seul corps sonore réagissant aux mauvais traitements avec toute sa corporéité : résonance, frémissement, respiration, pression. C’est la même démarche de démultiplication d’un matériau initial qui guide l’extraordinaire arrangement par Webern du Ricercare à six voix extrait de L’Offrande musicale. En raison de la complexité de cette polyphonie, Webern voyait dans une orchestration personnalisée le moyen de mettre en évidence les multiples dimensions du texte musical. Ici, l’usage de la Klangfarbenmelodie permet de souligner la structure par les timbres et parvient même à modifier les proportions, glissant ainsi de Bach-Webern à Webern-Bach. Brahms n’agit pas autrement en concevant son Concerto pour piano n° 1, notant d’abord la partition pour deux pianos. Encore peu familier avec le genre symphonique, il orchestre pas à pas, s’abstenant de pousser la partie soliste vers une virtuosité gratuite, préservant de fait l’équilibre initial. Ainsi, aboutissant à une sorte de « symphonie accompagnée », il ne sort à aucun moment les dents du pathos, privilégiant la puissance expressive d’un discours fondé sur la finesse et la richesse formelle. (fr)
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| - London Symphony Orchestra - Peter Eötvös - Maurizio Pollini
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| - La musique d’Helmut Lachenmann met en crise les conventions et les habitudes d’écoute avec une radicalité sans précédent. Il édifie un univers unissant son et bruit dans une conception nouvelle d’une surprenante beauté, exploitant des aspects cachés du matériau sonore. Avec Double, issu du quatuor Grido, il extrapole à l’orchestre sa volonté d’envisager le quatuor comme un seul corps sonore réagissant aux mauvais traitements avec toute sa corporéité : résonance, frémissement, respiration, pression. C’est la même démarche de démultiplication d’un matériau initial qui guide l’extraordinaire arrangement par Webern du Ricercare à six voix extrait de L’Offrande musicale. En raison de la complexité de cette polyphonie, Webern voyait dans une orchestration personnalisée le moyen de mettre en évidence les multiples dimensions du texte musical. Ici, l’usage de la Klangfarbenmelodie permet de souligner la structure par les timbres et parvient même à modifier les proportions, glissant ainsi de Bach-Webern à Webern-Bach. Brahms n’agit pas autrement en concevant son Concerto pour piano n° 1, notant d’abord la partition pour deux pianos. Encore peu familier avec le genre symphonique, il orchestre pas à pas, s’abstenant de pousser la partie soliste vers une virtuosité gratuite, préservant de fait l’équilibre initial. Ainsi, aboutissant à une sorte de « symphonie accompagnée », il ne sort à aucun moment les dents du pathos, privilégiant la puissance expressive d’un discours fondé sur la finesse et la richesse formelle. (fr)
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