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| - De famille très modeste, il fut attiré très tôt par la musique, mais n'entra qu'en 1925 au conservatoire de Moscou, où il reçut l'enseignement de Goldenweiser (piano), de Catoire et de Miaskovski (composition). Il fut lui-même professeur dans ce même conservatoire à partir de 1932. En 1931, déçu à la fois par l'Association russe des musiciens prolétariens, trop dogmatique, et par l'Association pour la musique contemporaine, trop moderne, il lança un appel pour un nouveau regroupement et proposa de cultiver, outre les chansons et la musique légère, les grandes formes de l'opéra et de la symphonie. Ses cinq opéras (Colas Breugnon, d'après R. Rolland, 1938, remanié en 1967 ; Au feu, 1942 ; la Famille de Tarass, 1947, remanié en 1950 ; Nikita Verchinine, 1955 ; les Surs, 1967) révèlent parfois l'influence de Moussorgski. Dans Nikita Verchinine, qui contient de nombreuses chansons paysannes et révolutionnaires, Kabalevski fait du peuple le principal protagoniste, comme l'ont fait Glinka et Moussorgski. Mais il n'a pas leur souffle, et semble plus à l'aise dans des uvres de moindre dimension. Son humour et sa verve éclatent, en revanche, dans la musique de scène pour les Comédiens d'Ostrovski (1933), devenue en 1940 suite pour orchestre. Dans ses quatre symphonies et sa Symphonie Requiem en mémoire de Lénine, Kabalevski prend Tchaïkovski pour modèle. Toutefois son lyrisme, sa spontanéité mélodique et la simplicité de son langage trouvent un terrain de prédilection dans les uvres destinées à la jeunesse : 30 Pièces pour les enfants (1938), les trois Concertos de jeunesse (c'est-à-dire sur et pour la jeunesse) pour violon (1948), violoncelle (1949) et piano (1952), ainsi que ses nombreuses chansons. En 1934, Kabalevski avait mis l'accent sur la dichotomie entre les titres soviétiques des compositions musicales et leur contenu non soviétique, et soulignait la nécessité de maintenir une base d'idéal à la créativité musicale. Pourtant les critiques antiformalistes de Jdanov en 1948 ne l'épargnèrent pas plus que Chostakovitch, Prokofiev ou Khatchaturian. Devenu plus conservateur avec l'âge, Kabalevski condamna le dodécaphonisme et dénonça, en accord avec Khrennikov, Khatchaturian et Chostakovitch, l'avant-garde du festival d'automne de Varsovie (1959). En 1963, il composa une uvre monumentale, le Requiem à la mémoire des victimes de la guerre, dans lequel, fidèle à ses principes, il introduisit un chur d'enfants chantant les paroles Hommes de toute la terre, maudissez la guerre. La même année, il reçut le titre d'artiste du peuple de l'U. R. S. S. (fr)
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| - Kabalevski, Dmitri (1904-1987)
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| - De famille très modeste, il fut attiré très tôt par la musique, mais n'entra qu'en 1925 au conservatoire de Moscou, où il reçut l'enseignement de Goldenweiser (piano), de Catoire et de Miaskovski (composition). Il fut lui-même professeur dans ce même conservatoire à partir de 1932. En 1931, déçu à la fois par l'Association russe des musiciens prolétariens, trop dogmatique, et par l'Association pour la musique contemporaine, trop moderne, il lança un appel pour un nouveau regroupement et proposa de cultiver, outre les chansons et la musique légère, les grandes formes de l'opéra et de la symphonie. Ses cinq opéras (Colas Breugnon, d'après R. Rolland, 1938, remanié en 1967 ; Au feu, 1942 ; la Famille de Tarass, 1947, remanié en 1950 ; Nikita Verchinine, 1955 ; les Surs, 1967) révèlent parfois l'influence de Moussorgski. Dans Nikita Verchinine, qui contient de nombreuses chansons paysannes et révolutionnaires, Kabalevski fait du peuple le principal protagoniste, comme l'ont fait Glinka et Moussorgski. Mais il n'a pas leur souffle, et semble plus à l'aise dans des uvres de moindre dimension. Son humour et sa verve éclatent, en revanche, dans la musique de scène pour les Comédiens d'Ostrovski (1933), devenue en 1940 suite pour orchestre. Dans ses quatre symphonies et sa Symphonie Requiem en mémoire de Lénine, Kabalevski prend Tchaïkovski pour modèle. Toutefois son lyrisme, sa spontanéité mélodique et la simplicité de son langage trouvent un terrain de prédilection dans les uvres destinées à la jeunesse : 30 Pièces pour les enfants (1938), les trois Concertos de jeunesse (c'est-à-dire sur et pour la jeunesse) pour violon (1948), violoncelle (1949) et piano (1952), ainsi que ses nombreuses chansons. En 1934, Kabalevski avait mis l'accent sur la dichotomie entre les titres soviétiques des compositions musicales et leur contenu non soviétique, et soulignait la nécessité de maintenir une base d'idéal à la créativité musicale. Pourtant les critiques antiformalistes de Jdanov en 1948 ne l'épargnèrent pas plus que Chostakovitch, Prokofiev ou Khatchaturian. Devenu plus conservateur avec l'âge, Kabalevski condamna le dodécaphonisme et dénonça, en accord avec Khrennikov, Khatchaturian et Chostakovitch, l'avant-garde du festival d'automne de Varsovie (1959). En 1963, il composa une uvre monumentale, le Requiem à la mémoire des victimes de la guerre, dans lequel, fidèle à ses principes, il introduisit un chur d'enfants chantant les paroles Hommes de toute la terre, maudissez la guerre. La même année, il reçut le titre d'artiste du peuple de l'U. R. S. S. (fr)
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