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| - La "Folia" a vraisemblablement une origine populaire : les premières mentions de ce terme, à la fin du 15e siècle au Portugal, sont essentiellement d'ordre chorégraphique. Des descriptions plus précises apparaissent dans des traités du 17e siècle ("Tesoro de la lengua castellana", Covarrubias, 1611) : danse bruyante, accompagnée d'instruments traditionnels (tambourins, entre autres), d'un tempo si rapide que les danseurs semblent perdre la raison (d'où son nom). La première oeuvre musicale imprimée où l'on a pu trouver ce titre date de 1546 ("Tres libros de musica en cifras para vilhuela", Alonso Mudarra) : il s'agit alors et dorénavant de musique savante. Au même titre que des thèmes en vogue à cette époque (passacailles, basses de "Romanesca", "Ruggiero"), la "Folia" devient matière à variations. Un siècle plus tard, dans son "air de hautbois" (1672) Lully proposera une version qui, par son succès, restera inchangée. Il ne s'agit plus d'un schéma harmonique lié à une mélodie de basse comme au 16eme siècle, mais un tout : structure harmonique, pulsation rythmique, figures mélodiques. La mesure est à trois temps, le second étant accentué, comme dans la sarabande. C'est sous cette forme, très largement diffusée dans toute l'Europe, que la "Folia" va être utilisée par une multitude de compositeurs, jusqu'au 21e siècle. On la retrouve aussi bien dans les méthodes instrumentales (sa carrure de 16 mesures permet une infinité de variations qui seront largement exploitées par les pédagogues) que dans des oeuvres de virtuosité (voir la "Sonate op. 5 no 12 La Follia" de Corelli ainsi que les "Variations sur un thème de Corelli", basées sur cette même sonate, de Rachmaninov). (fr)
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- Folies d'Espagne
- La Folia
- Farinellis' ground
- La Follia
- Follia
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| - La "Folia" a vraisemblablement une origine populaire : les premières mentions de ce terme, à la fin du 15e siècle au Portugal, sont essentiellement d'ordre chorégraphique. Des descriptions plus précises apparaissent dans des traités du 17e siècle ("Tesoro de la lengua castellana", Covarrubias, 1611) : danse bruyante, accompagnée d'instruments traditionnels (tambourins, entre autres), d'un tempo si rapide que les danseurs semblent perdre la raison (d'où son nom). La première oeuvre musicale imprimée où l'on a pu trouver ce titre date de 1546 ("Tres libros de musica en cifras para vilhuela", Alonso Mudarra) : il s'agit alors et dorénavant de musique savante. Au même titre que des thèmes en vogue à cette époque (passacailles, basses de "Romanesca", "Ruggiero"), la "Folia" devient matière à variations. Un siècle plus tard, dans son "air de hautbois" (1672) Lully proposera une version qui, par son succès, restera inchangée. Il ne s'agit plus d'un schéma harmonique lié à une mélodie de basse comme au 16eme siècle, mais un tout : structure harmonique, pulsation rythmique, figures mélodiques. La mesure est à trois temps, le second étant accentué, comme dans la sarabande. C'est sous cette forme, très largement diffusée dans toute l'Europe, que la "Folia" va être utilisée par une multitude de compositeurs, jusqu'au 21e siècle. On la retrouve aussi bien dans les méthodes instrumentales (sa carrure de 16 mesures permet une infinité de variations qui seront largement exploitées par les pédagogues) que dans des oeuvres de virtuosité (voir la "Sonate op. 5 no 12 La Follia" de Corelli ainsi que les "Variations sur un thème de Corelli", basées sur cette même sonate, de Rachmaninov). (fr)
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