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| - Sept Chants cruels
- Sept chants cruels
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comment
| - Créé le 8 juin 2006 à Paris, Cité de la musique, par Rayanne Dupuis, soprano, et l'Ensemble Intercontemporain sous la direction de Jonathan Nott. (fr)
- Commande de l'Ensemble Intercontemporain. Note de l'auteur : "Les Sept Chants cruels sont tirés de mon opéra "La Confession impudique", d'après le roman homonyme de Junichiro Tanizaki. (...) Dans les "Sept Chants cruels", seule l'héroïne est présente. Le livre de Tanizaki se présente sous la forme d'un journal à deux voix (le Mari et son épouse, Ikuko) (...) Dans l'adaptation réalisée par Daniel Martin pour mon opéra "La Confession impudique", le personnage d'Ikuko apparaissait parfois en veuve (par un procédé rappelant le flash-back), comme s'il s'agissait du dernier jour de l'histoire. Dans ces situations, le personnage s'exprimait alors directement au public, comme à un confident imaginaire, avec des mots simples, quotidiens, avec toute sa retenue, sa gêne, sa mauvaise foi, parfois ses excès. Cela m'a permis, par la nature même du texte, d'inventer d'autres types de déclamation bien loin de ce qu'il est convenu d'appeler la "tradition française". S'agissant du type d'élocution qui est choisi, on remarquera les nombreux déplacements d'accents, les importants changements de registre, des procédés quasi "naturalistes" (faire chanter par exemple les "e" muets de l'hésitation) ou au contraire poser sur de larges phrases lyriques des mots simples et quelquefois désuets. Tout ce qui traverse l'âme de l'héroïne (hésitations, renoncements et résolutions, attendrissements et désir de cruauté) vient animer la partition et c'est de l'alternance de ces pulsions contraires que naît le rythme propre de la partition. Ces "Sept chants cruels" peuvent être lus également comme une variation perpétuelle entre deux principaux univers harmoniques, celui du Mari et celui de sa femme, Ikuko ; elle est ainsi caractérisée par une harmonie simple, faite à base de quartes et de quintes (do/fa/sol), intervalles exprimant son détachement, sa froideur et rappelant aussi une éducation rigide. Le mari, à l'inverse, est soutenu par des harmonies chaudes : quartes augmentées, sixtes, tierces. Enfin ces harmonies s'appuient sur des sons qui peuvent être tantôt stables et tempérés, tantôt "glissants", "instables" et non tempérés. Cette confrontation perpétuelle entre sons stables et instables vient surtout dessiner le cadre du conflit :communication/incommunication, dits et non-dits, vérité/mensonge, situations consensuelles et situations conflictuelles." (fr)
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| - Sept chants cruels, pour soprano et ensemble
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| - Créé le 8 juin 2006 à Paris, Cité de la musique, par Rayanne Dupuis, soprano, et l'Ensemble Intercontemporain sous la direction de Jonathan Nott. (fr)
- Commande de l'Ensemble Intercontemporain. Note de l'auteur : "Les Sept Chants cruels sont tirés de mon opéra "La Confession impudique", d'après le roman homonyme de Junichiro Tanizaki. (...) Dans les "Sept Chants cruels", seule l'héroïne est présente. Le livre de Tanizaki se présente sous la forme d'un journal à deux voix (le Mari et son épouse, Ikuko) (...) Dans l'adaptation réalisée par Daniel Martin pour mon opéra "La Confession impudique", le personnage d'Ikuko apparaissait parfois en veuve (par un procédé rappelant le flash-back), comme s'il s'agissait du dernier jour de l'histoire. Dans ces situations, le personnage s'exprimait alors directement au public, comme à un confident imaginaire, avec des mots simples, quotidiens, avec toute sa retenue, sa gêne, sa mauvaise foi, parfois ses excès. Cela m'a permis, par la nature même du texte, d'inventer d'autres types de déclamation bien loin de ce qu'il est convenu d'appeler la "tradition française". S'agissant du type d'élocution qui est choisi, on remarquera les nombreux déplacements d'accents, les importants changements de registre, des procédés quasi "naturalistes" (faire chanter par exemple les "e" muets de l'hésitation) ou au contraire poser sur de larges phrases lyriques des mots simples et quelquefois désuets. Tout ce qui traverse l'âme de l'héroïne (hésitations, renoncements et résolutions, attendrissements et désir de cruauté) vient animer la partition et c'est de l'alternance de ces pulsions contraires que naît le rythme propre de la partition. Ces "Sept chants cruels" peuvent être lus également comme une variation perpétuelle entre deux principaux univers harmoniques, celui du Mari et celui de sa femme, Ikuko ; elle est ainsi caractérisée par une harmonie simple, faite à base de quartes et de quintes (do/fa/sol), intervalles exprimant son détachement, sa froideur et rappelant aussi une éducation rigide. Le mari, à l'inverse, est soutenu par des harmonies chaudes : quartes augmentées, sixtes, tierces. Enfin ces harmonies s'appuient sur des sons qui peuvent être tantôt stables et tempérés, tantôt "glissants", "instables" et non tempérés. Cette confrontation perpétuelle entre sons stables et instables vient surtout dessiner le cadre du conflit :communication/incommunication, dits et non-dits, vérité/mensonge, situations consensuelles et situations conflictuelles." (fr)
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