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type
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label
| - Orchestre de Paris - Christoph Eschenbach - Gil Shaham
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comment
| - La saison dernière, l’Orchestre de Paris n’avait présenté aucune symphonie de Bruckner. Voici l’occasion de retrouver ce compositeur aux immenses architectures suspendues. Conçue d’un jet, jamais retouchée, la Sixième symphonie est une des plus directes qu’il écrivit.
Elle n’a pas la notoriété de ses trois cadettes, les 7e, 8e et 9e symphonies avec lesquelles le compositeur a atteint le point ultime du genre. Ses proportions sont plus réduites, ses intentions et son caractère moins extrêmes. Sa tonalité majeure lui préserve une clarté captivante, d’un bout à l’autre.
Avec la Passacaille de Webern, la première œuvre que le jeune compositeur accepte d’inscrire à son catalogue, puis avec le Concerto pour violon de Berg, on pourra mesurer comment la musique, trente ans à peine après cette symphonie, fut totalement métamorphosée.
La Passacaille est d’une agitation surprenante, concentrée. L’orchestre semble impuissant à contenir ce flot, comme si tout Wagner était compressé dans ces quelques minutes.
Le concerto est beaucoup plus lyrique et fluide, mais utilise un langage dodécaphonique totalement neuf. C’est avec lui que Gil Shaham poursuit son exploration des concertos des années 30 et on pourrait presque parler d’identification puisque c’est un virtuose américain, Louis Krasner, dix ans plus jeune que lui aujourd’hui, qui frappa à la porte d’Alban Berg pour le convaincre d’écrire un concerto dans le nouveau langage inventé par Schoenberg. Berg l’acheva quatre mois avant de mourir. Webern devait en diriger la première exécution, mais ce deuil était trop douloureux et c’est Hermann Scherchen, l’un des pionniers de la musique moderne, qui le remplaça.
Comment qualifier ce concert proposé par Christoph Eschenbach ? Très ambitieux, sûrement, amenant son public aux œuvres du répertoire qu’il chérit le plus : le tournant du romantisme germanique, terrain d’expériences probablement unique dans l’histoire de la musique, le berceau de sa propre existence. (fr)
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Elle n’a pas la notoriété de ses trois cadettes, les 7e, 8e et 9e symphonies avec lesquelles le compositeur a atteint le point ultime du genre. Ses proportions sont plus réduites, ses intentions et son caractère moins extrêmes. Sa tonalité majeure lui préserve une clarté captivante, d’un bout à l’autre.
Avec la Passacaille de Webern, la première œuvre que le jeune compositeur accepte d’inscrire à son catalogue, puis avec le Concerto pour violon de Berg, on pourra mesurer comment la musique, trente ans à peine après cette symphonie, fut totalement métamorphosée.
La Passacaille est d’une agitation surprenante, concentrée. L’orchestre semble impuissant à contenir ce flot, comme si tout Wagner était compressé dans ces quelques minutes.
Le concerto est beaucoup plus lyrique et fluide, mais utilise un langage dodécaphonique totalement neuf. C’est avec lui que Gil Shaham poursuit son exploration des concertos des années 30 et on pourrait presque parler d’identification puisque c’est un virtuose américain, Louis Krasner, dix ans plus jeune que lui aujourd’hui, qui frappa à la porte d’Alban Berg pour le convaincre d’écrire un concerto dans le nouveau langage inventé par Schoenberg. Berg l’acheva quatre mois avant de mourir. Webern devait en diriger la première exécution, mais ce deuil était trop douloureux et c’est Hermann Scherchen, l’un des pionniers de la musique moderne, qui le remplaça.
Comment qualifier ce concert proposé par Christoph Eschenbach ? Très ambitieux, sûrement, amenant son public aux œuvres du répertoire qu’il chérit le plus : le tournant du romantisme germanique, terrain d’expériences probablement unique dans l’histoire de la musique, le berceau de sa propre existence. (fr)
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