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| - En 2006, paraissait “5.55”, un des rares albums réellement miraculeux de la pop d’ici, enregistré par Charlotte Gainsbourg, interprète, avec une équipe insolemment gagnante constituée de Nicolas Godin et Jean-Benoît Dunckel à la composition, Nigel Godrich à la production, et Neil Hannon et Jarvis Cocker à l’agencement des mots. Anglais of course.
Pour Nicolas, et en grande partie grâce la contribution de l’ex-chanteur de Pulp, cette collaboration fructueuse reste un des sommets de la carrière de Air : “En travaillant avec Jarvis sur l’album de Charlotte, j’ai compris énormément de choses en ce qui concerne la pop anglaise, cette musique qui m’a bercé depuis l’adolescence. C’est véritablement un seigneur du genre qui nous a impressionnés par son style et son humour. ‘5.55’ nous a donné l’occasion de travailler dans la grande tradition du songwriting et de l’enregistrement de certains albums mythiques. Avec une interprète, des paroliers anglais, un producteur et deux types, nous, qui faisions la musique.” Dans cette configuration Tin Pan Alley, et même s’il s’effaçait au profit d’une chanteuse, Air a eu le sentiment de boucler la boucle, évoluant sans complexes dans la pop anglo-saxonne en s’offrant les services d’un de ses plus talentueux représentants. “Jarvis nous a donné l’occasion d’appréhender la pop littéraire, explique Jean-Benoît. Lorsqu’on ajoute cet élément à notre musique, le résultat est fantastique. Ce qu’il nous apporte est peut-être ce qui manque naturellement à Air, qui lui permettrait de perdurer pendant des siècles et des siècles… Sa participation à notre Domaine Privé va nous permettre de mettre en exergue le côté pop de Air, plus up tempo. On va privilégier l’aspect rock de certaines chansons.” “Air s’est développé de façon originale parce que nous n’avions pas à notre disposition tous les éléments requis pour une évolution classique, lache Nicolas. Mais, personnellement, Jarvis m’a laissé entrevoir la possibilité d’écrire de vraies chansons, chose que je ne ferais pas naturellement, même si j’ai le goût pour ça, parce que je sais de quoi je suis capable ou pas. Collaborer avec lui nous offre donc la possibilité de mettre en avant le côté songwriter de notre personnalité musicale, un aspect plus pop traditionnelle.” C’est notamment parce Air a toujours préféré l’humilité à l’exubérance, que sa musique est si probante. Avoir conscience de ses propres limites, susciter le partage artistique, voilà la meilleure manière de booster l’envie de les repousser. “Evoluer et coopérer sont des besoins vitaux chez Air, rappelle Jean-Benoît. Entre chaque album, il faut trouver un nouveau projet pour se mettre en danger. Ces quatre concerts vont nous permettre d’apprendre en nous retrouvant déséquilibrés, c’est essentiel pour nous.” “Avec Jarvis, on a le sentiment de toucher du doigt l’aristocratie de la pop anglaise, ajoute Nicolas. On a compris depuis longtemps qu’on ne jouait pas dans la même catégorie que les Anglais, et qu’il était inutile et vain d’essayer de faire du Beatles en français. Et donc ç’a été génial de se retrouver en studio avec des gens comme Jarvis ou Nigel. C’est un peu comme la haute couture en France, c’est le Saint Graal ! Des artistes comme Jarvis sont dépositaires de la culture pop, ils en sont la substantifique moelle. Quelque part, il faut être anglais pour vraiment apprécier ça. Jarvis nous donne accès à l’inaccessible.” Dans l’esprit de ce dernier, “5.55” reste également un excellent souvenir : “Charlotte est une personne très gentille. J’avais entendu parler d’elle, bien sûr, mais je ne la connaissais pas lorsque Nicolas et Jean-Benoît m’ont sollicité. C’est quelqu’un de bien et, en tous cas, elle a fait un très bon travail sur l’album, et s’est montrée très impliquée. J’ai vraiment apprécié ce travail d’écriture, différent de mes précédents projets, trouver les mots justes et collaborer si étroitement avec cette équipe. Air créait la musique et la jouait, puis on écrivait, des thèmes se dégageaient, et on en parlait avec Charlotte. Puis elle se mettait à chanter, pour qu’on ait une idée de ce que la chanson allait devenir. Après quoi, on enchaînait sur une autre. J’ai bien aimé travailler dans cette urgence, vraiment.”
A propos de la set-list du concert la Cité de la Musique avec Jarvis Cocker, Air préfère ne pas lever le voile : “Ce sera une surprise pour le public, comme ça l’est pour nous actuellement, fait Nicolas en souriant. On pense à des reprises, à des chansons de nos répertoires respectifs, peut-être quelques-unes de Charlotte, ce serait vraiment bien. Il faut savoir que dans mon iPod, j’ai les chansons de ‘5.55’ chantées par Jarvis, puisqu’il a posé sa voix sur toutes les démos. C’est un vrai trésor (rires)!” (fr)
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Pour Nicolas, et en grande partie grâce la contribution de l’ex-chanteur de Pulp, cette collaboration fructueuse reste un des sommets de la carrière de Air : “En travaillant avec Jarvis sur l’album de Charlotte, j’ai compris énormément de choses en ce qui concerne la pop anglaise, cette musique qui m’a bercé depuis l’adolescence. C’est véritablement un seigneur du genre qui nous a impressionnés par son style et son humour. ‘5.55’ nous a donné l’occasion de travailler dans la grande tradition du songwriting et de l’enregistrement de certains albums mythiques. Avec une interprète, des paroliers anglais, un producteur et deux types, nous, qui faisions la musique.” Dans cette configuration Tin Pan Alley, et même s’il s’effaçait au profit d’une chanteuse, Air a eu le sentiment de boucler la boucle, évoluant sans complexes dans la pop anglo-saxonne en s’offrant les services d’un de ses plus talentueux représentants. “Jarvis nous a donné l’occasion d’appréhender la pop littéraire, explique Jean-Benoît. Lorsqu’on ajoute cet élément à notre musique, le résultat est fantastique. Ce qu’il nous apporte est peut-être ce qui manque naturellement à Air, qui lui permettrait de perdurer pendant des siècles et des siècles… Sa participation à notre Domaine Privé va nous permettre de mettre en exergue le côté pop de Air, plus up tempo. On va privilégier l’aspect rock de certaines chansons.” “Air s’est développé de façon originale parce que nous n’avions pas à notre disposition tous les éléments requis pour une évolution classique, lache Nicolas. Mais, personnellement, Jarvis m’a laissé entrevoir la possibilité d’écrire de vraies chansons, chose que je ne ferais pas naturellement, même si j’ai le goût pour ça, parce que je sais de quoi je suis capable ou pas. Collaborer avec lui nous offre donc la possibilité de mettre en avant le côté songwriter de notre personnalité musicale, un aspect plus pop traditionnelle.” C’est notamment parce Air a toujours préféré l’humilité à l’exubérance, que sa musique est si probante. Avoir conscience de ses propres limites, susciter le partage artistique, voilà la meilleure manière de booster l’envie de les repousser. “Evoluer et coopérer sont des besoins vitaux chez Air, rappelle Jean-Benoît. Entre chaque album, il faut trouver un nouveau projet pour se mettre en danger. Ces quatre concerts vont nous permettre d’apprendre en nous retrouvant déséquilibrés, c’est essentiel pour nous.” “Avec Jarvis, on a le sentiment de toucher du doigt l’aristocratie de la pop anglaise, ajoute Nicolas. On a compris depuis longtemps qu’on ne jouait pas dans la même catégorie que les Anglais, et qu’il était inutile et vain d’essayer de faire du Beatles en français. Et donc ç’a été génial de se retrouver en studio avec des gens comme Jarvis ou Nigel. C’est un peu comme la haute couture en France, c’est le Saint Graal ! Des artistes comme Jarvis sont dépositaires de la culture pop, ils en sont la substantifique moelle. Quelque part, il faut être anglais pour vraiment apprécier ça. Jarvis nous donne accès à l’inaccessible.” Dans l’esprit de ce dernier, “5.55” reste également un excellent souvenir : “Charlotte est une personne très gentille. J’avais entendu parler d’elle, bien sûr, mais je ne la connaissais pas lorsque Nicolas et Jean-Benoît m’ont sollicité. C’est quelqu’un de bien et, en tous cas, elle a fait un très bon travail sur l’album, et s’est montrée très impliquée. J’ai vraiment apprécié ce travail d’écriture, différent de mes précédents projets, trouver les mots justes et collaborer si étroitement avec cette équipe. Air créait la musique et la jouait, puis on écrivait, des thèmes se dégageaient, et on en parlait avec Charlotte. Puis elle se mettait à chanter, pour qu’on ait une idée de ce que la chanson allait devenir. Après quoi, on enchaînait sur une autre. J’ai bien aimé travailler dans cette urgence, vraiment.”
A propos de la set-list du concert la Cité de la Musique avec Jarvis Cocker, Air préfère ne pas lever le voile : “Ce sera une surprise pour le public, comme ça l’est pour nous actuellement, fait Nicolas en souriant. On pense à des reprises, à des chansons de nos répertoires respectifs, peut-être quelques-unes de Charlotte, ce serait vraiment bien. Il faut savoir que dans mon iPod, j’ai les chansons de ‘5.55’ chantées par Jarvis, puisqu’il a posé sa voix sur toutes les démos. C’est un vrai trésor (rires)!” (fr)
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