Attributes | Values |
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type
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label
| - Orchestre de Paris - Paavo Järvi - Frank Peter Zimmermann
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comment
| - Dans l’ambiance si particulière des premiers moments de l’été, Paavo Järvi a rassemblé trois œuvres captivantes, étranges et sensorielles. L’auditeur y est comme plongé dans des univers sonores suggestifs dans lequel il évolue en non-voyant, sur le qui-vive, l’oreille aux aguets. Ces trois grands symphonistes que sont Sibelius, Chostakovitch et Mahler ont chacun leur monde. Celui du jeune Sibelius, c’est la mythologie finlandaise. Dans ses Légendes de Lemminkäinen, Tuonela y désigne le royaume des morts, entouré d'un fleuve noir. Le cor anglais dans l’orchestre évoque le cygne qui l’habite. Ses grands solos annoncent l’ombre solitaire du violon dans le concerto de Chostakovitch. Lui aussi déploie une infinie mélodie devant l’orchestre immobile dans un premier mouvement nocturne. Il devient lyrisme douloureux dans le troisième. Deuxième et quatrième mouvements sont l’un grotesque, l’autre burlesque, inquiétants dans leur vigueur apparente. Chostakovitch a composé cette partition remarquable en 1949 mais l’a gardée secrète jusqu’à la mort de Staline. C’est un de ses chefs-d’œuvre.
L’ironie est aussi un trait marquant chez Mahler. Dans la Première Symphonie du moins, n’est-elle pas encore désespérée. Mais la critique de l’époque ne comprit ni ne supporta les juxtapositions hardies du compositeur, accolant le grave au futile, passant du funèbre au gaillard, troublant l’aube d’une fanfare militaire. De toutes les symphonies de Mahler, c’est la plus humaine, son tempo est celui de la vie. Le temps n’est pas encore venu pour le compositeur des grands Adagios qui abordent l’éternité. En une lutte intense, le dernier mouvement aux proportions géantes impose une tonalité lumineuse. (fr)
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L’ironie est aussi un trait marquant chez Mahler. Dans la Première Symphonie du moins, n’est-elle pas encore désespérée. Mais la critique de l’époque ne comprit ni ne supporta les juxtapositions hardies du compositeur, accolant le grave au futile, passant du funèbre au gaillard, troublant l’aube d’une fanfare militaire. De toutes les symphonies de Mahler, c’est la plus humaine, son tempo est celui de la vie. Le temps n’est pas encore venu pour le compositeur des grands Adagios qui abordent l’éternité. En une lutte intense, le dernier mouvement aux proportions géantes impose une tonalité lumineuse. (fr)
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