| Attributes | Values |
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| type
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| label
| - Messe en si mineur - Bach Collegium Japan - Masaaki Suzuki
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| comment
| - Dernière œuvre achevée de Bach, la Messe en si mineur ne fut jamais incorporée à un cadre liturgique : son ampleur et sa complexité en font davantage un archétype destiné à la postérité qu’une mise en musique de l’office. Ce texte latin intégral n’aurait d’ailleurs pas trouvé place dans le culte protestant. Bien que le monument soit structuré de façon organique (par le jeu des tonalités et la reprise du « Gratias » dans le « Dona nobis pacem », entre autres), ses différentes sections datent d’époque diverses : le Sanctus fut écrit dès 1724, Kyrie et Gloria composèrent une « messe brève » dédiée au roi de Pologne en 1733, le reste datant a priori des dernières années du Cantor. A priori seulement, puisque dix morceaux sur vingt-cinq constituent des « parodies » de ses propres œuvres – c’est-à-dire des reprises d’une musique existante sur un nouveau texte. La nature de palimpseste de la Messe fait d’elle un formidable catalogue des modes d’expression du baroque, de la densité polyphonique du Kyrie au dépouillement de l’Agnus Dei pour alto, du duo galant des sopranos du Domine Deus au canon double du Gratias, de l’air de chasse pour basse (« Quoniam ») au chromatique Crucifixus, tout en proposant, dans le Credo prioritairement choral, une sorte de « dramaturgie en musique » évoquant Haendel. Le regard que porte le chef nippon Suzuki sur cette œuvre-somme se voit aiguisé par la distance que crée sa propre culture et la familiarité que lui a valu sa série d’enregistrements des œuvres de Bach, entreprise chez Bis depuis plus de quinze ans (50 CD !) : d’une foudroyante transparence, sa lecture parvient à caractériser chaque rythme et partie, sans se départir de son élégance ni de son apparente candeur. Secondée par des instrumentistes superlatifs et des solistes (notamment masculins) de grand renom, elle renouvellera totalement votre approche de cette musique. (fr)
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| - Messe en si mineur - Bach Collegium Japan - Masaaki Suzuki
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| P3 has note
| - Dernière œuvre achevée de Bach, la Messe en si mineur ne fut jamais incorporée à un cadre liturgique : son ampleur et sa complexité en font davantage un archétype destiné à la postérité qu’une mise en musique de l’office. Ce texte latin intégral n’aurait d’ailleurs pas trouvé place dans le culte protestant. Bien que le monument soit structuré de façon organique (par le jeu des tonalités et la reprise du « Gratias » dans le « Dona nobis pacem », entre autres), ses différentes sections datent d’époque diverses : le Sanctus fut écrit dès 1724, Kyrie et Gloria composèrent une « messe brève » dédiée au roi de Pologne en 1733, le reste datant a priori des dernières années du Cantor. A priori seulement, puisque dix morceaux sur vingt-cinq constituent des « parodies » de ses propres œuvres – c’est-à-dire des reprises d’une musique existante sur un nouveau texte. La nature de palimpseste de la Messe fait d’elle un formidable catalogue des modes d’expression du baroque, de la densité polyphonique du Kyrie au dépouillement de l’Agnus Dei pour alto, du duo galant des sopranos du Domine Deus au canon double du Gratias, de l’air de chasse pour basse (« Quoniam ») au chromatique Crucifixus, tout en proposant, dans le Credo prioritairement choral, une sorte de « dramaturgie en musique » évoquant Haendel. Le regard que porte le chef nippon Suzuki sur cette œuvre-somme se voit aiguisé par la distance que crée sa propre culture et la familiarité que lui a valu sa série d’enregistrements des œuvres de Bach, entreprise chez Bis depuis plus de quinze ans (50 CD !) : d’une foudroyante transparence, sa lecture parvient à caractériser chaque rythme et partie, sans se départir de son élégance ni de son apparente candeur. Secondée par des instrumentistes superlatifs et des solistes (notamment masculins) de grand renom, elle renouvellera totalement votre approche de cette musique. (fr)
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