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Serge Prokofiev
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Sergueï Sergueïevitch Prokofiev est un compositeur soviétique né le 23 avril 1891 à Sontsovka, en Ukraine et mort brutalement le 5 mars 1953 à Moscou, d'une hémorragie cérébrale. Il décéda 50 minutes avant Joseph Staline, mais la Pravda et les autorités mettront six jours avant d'annoncer la mort du compositeur, pour mieux focaliser toute l'attention sur le « petit père des peuples ». Serge Prokofiev naît à Sontsovka, dans la province de Iekaterinoslav alors partie de l'Empire russe. Sa mère, pianiste amateur, est son premier maître et l’évidence des dons de l’enfant apparaît si tôt qu’elle n’hésite pas à l’engager dans une carrière musicale. En 1900, il compose son premier opéra, le Géant, destiné premièrement aux enfants. Suivant son penchant pour le théâtre, il compose deux autres opéras : Sur une île déserte (1902) et Ondine (1904-1907) qui s’inspirent de quelques sujets repris de son enfance. De 1902 à 1903, il travaille principalement la composition avec Glière qui lui enseigne la théorie et l'harmonie, puis rentre au Conservatoire de Saint-Pétersbourg en 1904, à l'âge de treize ans. Il étudie l'orchestration avec le compositeur Rimski-Korsakov, le piano avec Anna Essipova, la composition avec Liadov et la direction d’orchestre avec Tcherepnine. Ses premières apparitions aux « soirées de musique contemporaine » le révèlent comme un phénomène. Le 6 mars 1910, est créée sa première oeuvre par Jurgenson. Prokofiev était de la race des « jeunes barbares », résolument anticonformistes et bourrés de « forces explosives ». « Extérieurement, cet homme robuste, sportif (on a beaucoup parlé de son art de jouer au football sur son clavier) et même provocateur dans ses costumes, dans sa façon naturelle et dans ses redoutables humeurs, peut apparaître comme une sorte d’improvisateur brillant » écrit un écrivain russe Il est généralement appelé, en France, Sergueï Prokofiev, voire Serge Prokofiev. On peut également rencontrer la graphie Prokofieff. Dès 1918, Prokofiev quitte la Russie, les événements politiques le passionnant beaucoup moins que la musique. Il est vrai que l’énorme effervescence qui secoue son pays le laisse totalement indifférent Une longue période de pianiste qui erre de capitales en capitales commence alors. Puis il s’établit aux États-Unis où il compose ses principales œuvres telles L’Amour de trois oranges créé en 1921 à Chicago. Il vient ensuite à Paris où les Ballets russes de Diaghilev créèrent quelques-unes de ses oeuvres : en cette même année 1921, l’admirable Chout (histoire d’un bouffon qui roula sept autres bouffons) ; en 1928, Le Pas d’acier, un an plus tard, Le Fils prodigue. C’est lors de ce séjour en France qu'il se querelle avec Stravinski. On opposait souvent la « perfection » de Stravinski à l’art plus « rocailleux » de Prokofiev. En 1923, il épouse la soprano Lina Llubera qui lui donnera deux fils. En 1914, il reçoit le prix Anton Rubinstein comme pianiste-compositeur avec son Concerto pour piano n° 1 opus 10 Ses compatriotes insistant beaucoup pour qu’il revienne en Union soviétique, lui faisant miroiter l'esprit nouveau qui l'animerait, il rentre en Russie en 1932. Là, il devient chef d’école, est chargé de fonctions officielles mais doit s’adapter aux inévitables rigueurs des nouvelles disciplines. En 1938, Sergueï Eisenstein l'invite à travailler sur la musique de son projet de film Alexandre Nevski. Sa composition sert de bande originale au film, mais est également interprétée en tant que cantate du même nom. En 1947, Prokofiev est proclamé Artiste du Peuple de la République socialiste fédérative soviétique de Russie. La deuxième purge stalinienne le condamna publiquement et de fait le conduisit à la misère. Par chance, Mstislav Rostropovitch força Tikhon Khrennikov, secrétaire général de l'Union des compositeurs, à lui fournir 5000 roubles. L'histoire ne se montre pas tendre avec Serge Prokofiev : l'image de compositeur officiel envahit ses biographies mal informées.
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Prokofiev, Serge (1891-1953)
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Sergueï Sergueïevitch Prokofiev est un compositeur soviétique né le 23 avril 1891 à Sontsovka, en Ukraine et mort brutalement le 5 mars 1953 à Moscou, d'une hémorragie cérébrale. Il décéda 50 minutes avant Joseph Staline, mais la Pravda et les autorités mettront six jours avant d'annoncer la mort du compositeur, pour mieux focaliser toute l'attention sur le « petit père des peuples ». Serge Prokofiev naît à Sontsovka, dans la province de Iekaterinoslav alors partie de l'Empire russe. Sa mère, pianiste amateur, est son premier maître et l’évidence des dons de l’enfant apparaît si tôt qu’elle n’hésite pas à l’engager dans une carrière musicale. En 1900, il compose son premier opéra, le Géant, destiné premièrement aux enfants. Suivant son penchant pour le théâtre, il compose deux autres opéras : Sur une île déserte (1902) et Ondine (1904-1907) qui s’inspirent de quelques sujets repris de son enfance. De 1902 à 1903, il travaille principalement la composition avec Glière qui lui enseigne la théorie et l'harmonie, puis rentre au Conservatoire de Saint-Pétersbourg en 1904, à l'âge de treize ans. Il étudie l'orchestration avec le compositeur Rimski-Korsakov, le piano avec Anna Essipova, la composition avec Liadov et la direction d’orchestre avec Tcherepnine. Ses premières apparitions aux « soirées de musique contemporaine » le révèlent comme un phénomène. Le 6 mars 1910, est créée sa première oeuvre par Jurgenson. Prokofiev était de la race des « jeunes barbares », résolument anticonformistes et bourrés de « forces explosives ». « Extérieurement, cet homme robuste, sportif (on a beaucoup parlé de son art de jouer au football sur son clavier) et même provocateur dans ses costumes, dans sa façon naturelle et dans ses redoutables humeurs, peut apparaître comme une sorte d’improvisateur brillant » écrit un écrivain russe Il est généralement appelé, en France, Sergueï Prokofiev, voire Serge Prokofiev. On peut également rencontrer la graphie Prokofieff. Dès 1918, Prokofiev quitte la Russie, les événements politiques le passionnant beaucoup moins que la musique. Il est vrai que l’énorme effervescence qui secoue son pays le laisse totalement indifférent Une longue période de pianiste qui erre de capitales en capitales commence alors. Puis il s’établit aux États-Unis où il compose ses principales œuvres telles L’Amour de trois oranges créé en 1921 à Chicago. Il vient ensuite à Paris où les Ballets russes de Diaghilev créèrent quelques-unes de ses oeuvres : en cette même année 1921, l’admirable Chout (histoire d’un bouffon qui roula sept autres bouffons) ; en 1928, Le Pas d’acier, un an plus tard, Le Fils prodigue. C’est lors de ce séjour en France qu'il se querelle avec Stravinski. On opposait souvent la « perfection » de Stravinski à l’art plus « rocailleux » de Prokofiev. En 1923, il épouse la soprano Lina Llubera qui lui donnera deux fils. En 1914, il reçoit le prix Anton Rubinstein comme pianiste-compositeur avec son Concerto pour piano n° 1 opus 10 Ses compatriotes insistant beaucoup pour qu’il revienne en Union soviétique, lui faisant miroiter l'esprit nouveau qui l'animerait, il rentre en Russie en 1932. Là, il devient chef d’école, est chargé de fonctions officielles mais doit s’adapter aux inévitables rigueurs des nouvelles disciplines. En 1938, Sergueï Eisenstein l'invite à travailler sur la musique de son projet de film Alexandre Nevski. Sa composition sert de bande originale au film, mais est également interprétée en tant que cantate du même nom. En 1947, Prokofiev est proclamé Artiste du Peuple de la République socialiste fédérative soviétique de Russie. La deuxième purge stalinienne le condamna publiquement et de fait le conduisit à la misère. Par chance, Mstislav Rostropovitch força Tikhon Khrennikov, secrétaire général de l'Union des compositeurs, à lui fournir 5000 roubles. L'histoire ne se montre pas tendre avec Serge Prokofiev : l'image de compositeur officiel envahit ses biographies mal informées.
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Prokofiev