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Orchestre de Paris - Paavo Järvi - Jean-Frédéric Neuburger - Thierry Escaich
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Grand promoteur de Sibelius, Paavo Järvi ajoute ce soir au répertoire de l’Orchestre de Paris la suite Karélia, qui offre de magnifiques climats sonores. D’abord musique de scène avant d’être morcelée en plusieurs partitions, il s’agit d’une évocation de l’histoire de la Carélie, à l’est de la Finlande, conquise par la Suède avant d’être annexée par l’Empire russe. Le choix de ce thème était bien sûr l’expression du nationalisme croissant qui mènerait à la brève indépendance finlandaise en 1917, vingt-cinq ans plus tard. L’association avec le Concerto pour la main gauche de Ravel ramène la musique dans l’Histoire, qui fait un bond jusqu’à l’entre-deux guerres. Mis en chantier peu après le Boléro, c’est une commande du pianiste autrichien Paul Wittgenstein, qui avait perdu le bras droit pendant la Première Guerre Mondiale. Énergique, rythmique, stupéfiant parce qu’il ne met en jeu qu’une main, il est, disait la soliste du début du XXe siècle Marguerite Long, « aux dimensions d’un univers calciné ». Paavo Järvi termine son concert avec la grande partition de Saint-Saëns, avec laquelle le genre symphonique renaît en France. L’auteur de la Danse Macabre et du Carnaval des Animaux, grand annonciateur de la musique française face à Wagner, compositeur prolixe, voyageur infatigable, tout à fait de son époque dans le goût du colossal, signe là une création originale, à laquelle l’orgue participe à étoffer le son avant d’exploser dans le final maestuoso.
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Grand promoteur de Sibelius, Paavo Järvi ajoute ce soir au répertoire de l’Orchestre de Paris la suite Karélia, qui offre de magnifiques climats sonores. D’abord musique de scène avant d’être morcelée en plusieurs partitions, il s’agit d’une évocation de l’histoire de la Carélie, à l’est de la Finlande, conquise par la Suède avant d’être annexée par l’Empire russe. Le choix de ce thème était bien sûr l’expression du nationalisme croissant qui mènerait à la brève indépendance finlandaise en 1917, vingt-cinq ans plus tard. L’association avec le Concerto pour la main gauche de Ravel ramène la musique dans l’Histoire, qui fait un bond jusqu’à l’entre-deux guerres. Mis en chantier peu après le Boléro, c’est une commande du pianiste autrichien Paul Wittgenstein, qui avait perdu le bras droit pendant la Première Guerre Mondiale. Énergique, rythmique, stupéfiant parce qu’il ne met en jeu qu’une main, il est, disait la soliste du début du XXe siècle Marguerite Long, « aux dimensions d’un univers calciné ». Paavo Järvi termine son concert avec la grande partition de Saint-Saëns, avec laquelle le genre symphonique renaît en France. L’auteur de la Danse Macabre et du Carnaval des Animaux, grand annonciateur de la musique française face à Wagner, compositeur prolixe, voyageur infatigable, tout à fait de son époque dans le goût du colossal, signe là une création originale, à laquelle l’orgue participe à étoffer le son avant d’exploser dans le final maestuoso.
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