"Sept chants cruels" . "Commande de l'Ensemble Intercontemporain. Note de l'auteur : \"Les Sept Chants cruels sont tir\u00E9s de mon op\u00E9ra \"La Confession impudique\", d'apr\u00E8s le roman homonyme de Junichiro Tanizaki. (...) Dans les \"Sept Chants cruels\", seule l'h\u00E9ro\u00EFne est pr\u00E9sente. Le livre de Tanizaki se pr\u00E9sente sous la forme d'un journal \u00E0 deux voix (le Mari et son \u00E9pouse, Ikuko) (...) Dans l'adaptation r\u00E9alis\u00E9e par Daniel Martin pour mon op\u00E9ra \"La Confession impudique\", le personnage d'Ikuko apparaissait parfois en veuve (par un proc\u00E9d\u00E9 rappelant le flash-back), comme s'il s'agissait du dernier jour de l'histoire. Dans ces situations, le personnage s'exprimait alors directement au public, comme \u00E0 un confident imaginaire, avec des mots simples, quotidiens, avec toute sa retenue, sa g\u00EAne, sa mauvaise foi, parfois ses exc\u00E8s. Cela m'a permis, par la nature m\u00EAme du texte, d'inventer d'autres types de d\u00E9clamation bien loin de ce qu'il est convenu d'appeler la \"tradition fran\u00E7aise\". S'agissant du type d'\u00E9locution qui est choisi, on remarquera les nombreux d\u00E9placements d'accents, les importants changements de registre, des proc\u00E9d\u00E9s quasi \"naturalistes\" (faire chanter par exemple les \"e\" muets de l'h\u00E9sitation) ou au contraire poser sur de larges phrases lyriques des mots simples et quelquefois d\u00E9suets. Tout ce qui traverse l'\u00E2me de l'h\u00E9ro\u00EFne (h\u00E9sitations, renoncements et r\u00E9solutions, attendrissements et d\u00E9sir de cruaut\u00E9) vient animer la partition et c'est de l'alternance de ces pulsions contraires que na\u00EEt le rythme propre de la partition. Ces \"Sept chants cruels\" peuvent \u00EAtre lus \u00E9galement comme une variation perp\u00E9tuelle entre deux principaux univers harmoniques, celui du Mari et celui de sa femme, Ikuko ; elle est ainsi caract\u00E9ris\u00E9e par une harmonie simple, faite \u00E0 base de quartes et de quintes (do/fa/sol), intervalles exprimant son d\u00E9tachement, sa froideur et rappelant aussi une \u00E9ducation rigide. Le mari, \u00E0 l'inverse, est soutenu par des harmonies chaudes : quartes augment\u00E9es, sixtes, tierces. Enfin ces harmonies s'appuient sur des sons qui peuvent \u00EAtre tant\u00F4t stables et temp\u00E9r\u00E9s, tant\u00F4t \"glissants\", \"instables\" et non temp\u00E9r\u00E9s. Cette confrontation perp\u00E9tuelle entre sons stables et instables vient surtout dessiner le cadre du conflit :communication/incommunication, dits et non-dits, v\u00E9rit\u00E9/mensonge, situations consensuelles et situations conflictuelles.\""@fr . "Cr\u00E9\u00E9 le 8 juin 2006 \u00E0 Paris, Cit\u00E9 de la musique, par Rayanne Dupuis, soprano, et l'Ensemble Intercontemporain sous la direction de Jonathan Nott."@fr . . . "Sept chants cruels" . "Sept Chants cruels" . . "0804431" . "Sept chants cruels, pour soprano et ensemble" . . . "Cr\u00E9\u00E9 le 8 juin 2006 \u00E0 Paris, Cit\u00E9 de la musique, par Rayanne Dupuis, soprano, et l'Ensemble Intercontemporain sous la direction de Jonathan Nott."@fr . . "Commande de l'Ensemble Intercontemporain. Note de l'auteur : \"Les Sept Chants cruels sont tir\u00E9s de mon op\u00E9ra \"La Confession impudique\", d'apr\u00E8s le roman homonyme de Junichiro Tanizaki. (...) Dans les \"Sept Chants cruels\", seule l'h\u00E9ro\u00EFne est pr\u00E9sente. Le livre de Tanizaki se pr\u00E9sente sous la forme d'un journal \u00E0 deux voix (le Mari et son \u00E9pouse, Ikuko) (...) Dans l'adaptation r\u00E9alis\u00E9e par Daniel Martin pour mon op\u00E9ra \"La Confession impudique\", le personnage d'Ikuko apparaissait parfois en veuve (par un proc\u00E9d\u00E9 rappelant le flash-back), comme s'il s'agissait du dernier jour de l'histoire. Dans ces situations, le personnage s'exprimait alors directement au public, comme \u00E0 un confident imaginaire, avec des mots simples, quotidiens, avec toute sa retenue, sa g\u00EAne, sa mauvaise foi, parfois ses exc\u00E8s. Cela m'a permis, par la nature m\u00EAme du texte, d'inventer d'autres types de d\u00E9clamation bien loin de ce qu'il est convenu d'appeler la \"tradition fran\u00E7aise\". S'agissant du type d'\u00E9locution qui est choisi, on remarquera les nombreux d\u00E9placements d'accents, les importants changements de registre, des proc\u00E9d\u00E9s quasi \"naturalistes\" (faire chanter par exemple les \"e\" muets de l'h\u00E9sitation) ou au contraire poser sur de larges phrases lyriques des mots simples et quelquefois d\u00E9suets. Tout ce qui traverse l'\u00E2me de l'h\u00E9ro\u00EFne (h\u00E9sitations, renoncements et r\u00E9solutions, attendrissements et d\u00E9sir de cruaut\u00E9) vient animer la partition et c'est de l'alternance de ces pulsions contraires que na\u00EEt le rythme propre de la partition. Ces \"Sept chants cruels\" peuvent \u00EAtre lus \u00E9galement comme une variation perp\u00E9tuelle entre deux principaux univers harmoniques, celui du Mari et celui de sa femme, Ikuko ; elle est ainsi caract\u00E9ris\u00E9e par une harmonie simple, faite \u00E0 base de quartes et de quintes (do/fa/sol), intervalles exprimant son d\u00E9tachement, sa froideur et rappelant aussi une \u00E9ducation rigide. Le mari, \u00E0 l'inverse, est soutenu par des harmonies chaudes : quartes augment\u00E9es, sixtes, tierces. Enfin ces harmonies s'appuient sur des sons qui peuvent \u00EAtre tant\u00F4t stables et temp\u00E9r\u00E9s, tant\u00F4t \"glissants\", \"instables\" et non temp\u00E9r\u00E9s. Cette confrontation perp\u00E9tuelle entre sons stables et instables vient surtout dessiner le cadre du conflit :communication/incommunication, dits et non-dits, v\u00E9rit\u00E9/mensonge, situations consensuelles et situations conflictuelles.\""@fr . . . . "Sept Chants cruels" . .