. "La c\u00E9l\u00E8bre Querelle des Bouffons, au XVIIIe si\u00E8cle, concernait les m\u00E9rites respectifs de l\u2019op\u00E9ra fran\u00E7ais et de l\u2019op\u00E9ra italien. Il semble que ce fut la repr\u00E9sentation de La Serva padrona de Pergol\u00E8se, \u00E0 l\u2019Op\u00E9ra de Paris en ao\u00FBt 1752, qui d\u00E9clencha les hostilit\u00E9s. Le spectacle \u00E9tait donn\u00E9 par une troupe italienne, connue sous le nom de \u00AB bouffons \u00BB.\n\nL\u2019Op\u00E9ra de Paris traversait une crise, non seulement sur le plan fi nancier, mais aussi sur le plan du r\u00E9pertoire o\u00F9 les oeuvres anciennes dominaient largement au d\u00E9triment des nouvelles. Dans ce contexte, les \u00AB bouffons \u00BB incarnaient le renouveau. Mais la musique \u00E9tait aussi un pr\u00E9texte : les d\u00E9fenseurs des Lumi\u00E8res voyaient dans l\u2019op\u00E9ra fran\u00E7ais une c\u00E9l\u00E9bration de l\u2019absolutisme, tandis que l\u2019op\u00E9ra italien pouvait symboliser la libert\u00E9 de pens\u00E9e.\n\nApr\u00E8s le d\u00E9part de la troupe des \u00AB bouffons \u00BB en 1754, la querelle cessa. Mais son influence fut grande dans la constitution d\u2019un style d\u2019op\u00E9ra comique fran\u00E7ais, dont on trouve les pr\u00E9mices dans Les Troqueurs d\u2019Antoine Dauvergne (1753), bas\u00E9 sur un conte de La Fontaine : le r\u00E9citatif y remplace la d\u00E9clamation parl\u00E9e ; la dynamique, les tr\u00E9molos et les sauts m\u00E9lodiques t\u00E9moignent de l\u2019influence italienne."@fr . . . . . . . . . . . . "La c\u00E9l\u00E8bre Querelle des Bouffons, au XVIIIe si\u00E8cle, concernait les m\u00E9rites respectifs de l\u2019op\u00E9ra fran\u00E7ais et de l\u2019op\u00E9ra italien. Il semble que ce fut la repr\u00E9sentation de La Serva padrona de Pergol\u00E8se, \u00E0 l\u2019Op\u00E9ra de Paris en ao\u00FBt 1752, qui d\u00E9clencha les hostilit\u00E9s. Le spectacle \u00E9tait donn\u00E9 par une troupe italienne, connue sous le nom de \u00AB bouffons \u00BB.\n\nL\u2019Op\u00E9ra de Paris traversait une crise, non seulement sur le plan fi nancier, mais aussi sur le plan du r\u00E9pertoire o\u00F9 les oeuvres anciennes dominaient largement au d\u00E9triment des nouvelles. Dans ce contexte, les \u00AB bouffons \u00BB incarnaient le renouveau. Mais la musique \u00E9tait aussi un pr\u00E9texte : les d\u00E9fenseurs des Lumi\u00E8res voyaient dans l\u2019op\u00E9ra fran\u00E7ais une c\u00E9l\u00E9bration de l\u2019absolutisme, tandis que l\u2019op\u00E9ra italien pouvait symboliser la libert\u00E9 de pens\u00E9e.\n\nApr\u00E8s le d\u00E9part de la troupe des \u00AB bouffons \u00BB en 1754, la querelle cessa. Mais son influence fut grande dans la constitution d\u2019un style d\u2019op\u00E9ra comique fran\u00E7ais, dont on trouve les pr\u00E9mices dans Les Troqueurs d\u2019Antoine Dauvergne (1753), bas\u00E9 sur un conte de La Fontaine : le r\u00E9citatif y remplace la d\u00E9clamation parl\u00E9e ; la dynamique, les tr\u00E9molos et les sauts m\u00E9lodiques t\u00E9moignent de l\u2019influence italienne."@fr . "La Querelle des Bouffons" . . "e5473" . "La Querelle des Bouffons" . . . . . . . . . . "Antoine Dauvergne, Les Troqueurs" . . "concert"@fr . . . . . . .