. . "Parmi les symphonies \u00AB londoniennes \u00BB de Haydn, la n\u00B0 101 est l\u2019une des plus int\u00E9ressantes, pleine de surprises et d\u2019effets : le balancement r\u00E9gulier de l\u2019Andante lui valut le surnom \u00AB L\u2019horloge \u00BB. Le compositeur a atteint la soixantaine mais, avec une vitalit\u00E9 cr\u00E9atrice de jeune homme, il exp\u00E9rimente de nouveaux \u00E9quilibres de timbres, des contrastes de formes et de modes d\u2019expression, entre virtuosit\u00E9 brillante et bouleversante profondeur. Chez Mozart, la \u00AB Jupiter \u00BB repr\u00E9sente aussi un apog\u00E9e de sa cr\u00E9ation orchestrale, synth\u00E9tisant les styles savant et galant. Cette ultime symphonie, \u00E0 la fois d\u00E9monstration d\u2019\u00E9quilibre par sa construction \u00E9labor\u00E9e, mais aussi des techniques d\u2019\u00E9criture par son contrepoint travaill\u00E9, constitue une sorte d\u2019op\u00E9ra instrumental miniature tant les r\u00E9f\u00E9rences au genre vocal y foisonnent.\n\u00AB Je ne composerai jamais de symphonie, jurait Brahms en 1872, vous n\u2019imaginez pas le courage qu\u2019il faudrait pour mettre ses pas dans ceux d\u2019un g\u00E9ant comme Beethoven ! \u00BB Cinq ans plus tard, il publiait pourtant sa Premi\u00E8re Symphonie, agac\u00E9 qu\u2019on l\u2019\u00E9tiquette aussit\u00F4t comme \u00AB la dixi\u00E8me de Beethoven \u00BB. Son \u00E9lan et sa force spirituelle la rapprochent de la Septi\u00E8me de Bruckner, dont l\u2019Adagio a \u00E9t\u00E9 compos\u00E9 dans le pressentiment de la mort prochaine de Wagner. Ici, la richesse de l\u2019harmonie, le chromatisme int\u00E9gr\u00E9 au langage tonal, la saveur de l\u2019orchestration et le profil de certains th\u00E8mes \u00E9voquent certes l\u2019auteur de Parsifal, mais se voient couronn\u00E9s par une ivresse du sacr\u00E9 qui fait de cette page embl\u00E9matique une v\u00E9ritable cath\u00E9drale sonore."@fr . . "Chicago Symphony Orchestra" . . "Chicago Symphony Orchestra" . . "Parmi les symphonies \u00AB londoniennes \u00BB de Haydn, la n\u00B0 101 est l\u2019une des plus int\u00E9ressantes, pleine de surprises et d\u2019effets : le balancement r\u00E9gulier de l\u2019Andante lui valut le surnom \u00AB L\u2019horloge \u00BB. Le compositeur a atteint la soixantaine mais, avec une vitalit\u00E9 cr\u00E9atrice de jeune homme, il exp\u00E9rimente de nouveaux \u00E9quilibres de timbres, des contrastes de formes et de modes d\u2019expression, entre virtuosit\u00E9 brillante et bouleversante profondeur. Chez Mozart, la \u00AB Jupiter \u00BB repr\u00E9sente aussi un apog\u00E9e de sa cr\u00E9ation orchestrale, synth\u00E9tisant les styles savant et galant. Cette ultime symphonie, \u00E0 la fois d\u00E9monstration d\u2019\u00E9quilibre par sa construction \u00E9labor\u00E9e, mais aussi des techniques d\u2019\u00E9criture par son contrepoint travaill\u00E9, constitue une sorte d\u2019op\u00E9ra instrumental miniature tant les r\u00E9f\u00E9rences au genre vocal y foisonnent.\n\u00AB Je ne composerai jamais de symphonie, jurait Brahms en 1872, vous n\u2019imaginez pas le courage qu\u2019il faudrait pour mettre ses pas dans ceux d\u2019un g\u00E9ant comme Beethoven ! \u00BB Cinq ans plus tard, il publiait pourtant sa Premi\u00E8re Symphonie, agac\u00E9 qu\u2019on l\u2019\u00E9tiquette aussit\u00F4t comme \u00AB la dixi\u00E8me de Beethoven \u00BB. Son \u00E9lan et sa force spirituelle la rapprochent de la Septi\u00E8me de Bruckner, dont l\u2019Adagio a \u00E9t\u00E9 compos\u00E9 dans le pressentiment de la mort prochaine de Wagner. Ici, la richesse de l\u2019harmonie, le chromatisme int\u00E9gr\u00E9 au langage tonal, la saveur de l\u2019orchestration et le profil de certains th\u00E8mes \u00E9voquent certes l\u2019auteur de Parsifal, mais se voient couronn\u00E9s par une ivresse du sacr\u00E9 qui fait de cette page embl\u00E9matique une v\u00E9ritable cath\u00E9drale sonore."@fr . . "e6424" . "concert"@fr . . . . . . "Bernard Haitink" .