"Orchestre de Paris - Paavo J\u00E4rvi - Gil Shaham" . . . . . . . "e12510" . "Paavo J\u00E4rvi propose \u00E0 nouveau un de ces panoramas musicaux dont il a le secret. Les trois \u0153uvres choisies sont rares. Henri Dutilleux, tout d\u2019abord. Du doyen des compositeurs fran\u00E7ais, ces derni\u00E8res ann\u00E9es, l\u2019Orchestre de Paris avait jou\u00E9 M\u00E9taboles ou Myst\u00E8re de l\u2019instant, ses deux concertos, et bien s\u00FBr les nouvelles partitions. Mais la Premi\u00E8re Symphonie compos\u00E9e en 1951 n\u2019avait pas \u00E9t\u00E9 \u00E0 l\u2019affiche depuis plus de 20 ans. \n Le Concerto n\u00B02 de Bart\u00F3k fut donn\u00E9 pour la derni\u00E8re fois en 2001. L\u2019invit\u00E9 \u00E9tait d\u00E9j\u00E0 Gil Shaham. Quant \u00E0 la symphonie de Beethoven, pas plus d\u2019une demi-douzaine d\u2019occasions de l\u2019entendre ici. \n Chacune des \u0153uvres ouvre sur un monde \u00E0 part. La Premi\u00E8re Symphonie de Dutilleux, tr\u00E8s \u00E0 distance des exp\u00E9rimentations de son \u00E9poque, r\u00E9v\u00E9lait d\u00E9j\u00E0 un orchestrateur remarquable, habile \u00E0 nuancer la lente \u00E9volution de son mat\u00E9riau sonore, tr\u00E8s fluide. L\u2019orchestre s\u2019y fait virtuose mais aussi \u00E9trangement hypnotique ; la forme, avec son final qui s\u2019\u00E9teint progressivement par exemple, est tr\u00E8s originale. \n Le concerto de Bart\u00F3k est ample comme celui de Brahms. C\u2019est un t\u00E9moignage lyrique, \u00E9corch\u00E9 aussi, \u00E2pre et d\u00E9pouill\u00E9, offert par le compositeur en 1938 \u00E0 un monde menac\u00E9, \u00E0 ses Balkans o\u00F9 musique et violon se confondaient depuis des si\u00E8cles. \n Enfin, Paavo J\u00E4rvi poursuit son exploration de Beethoven \u2013 apr\u00E8s la Pastorale donn\u00E9e en janvier \u2013 avec cette symphonie qui fut le premier pas vers la renomm\u00E9e. Classique encore, elle d\u00E9passe pourtant celles de Mozart, car c\u2019est vers son aboutissement plus que vers son final qu\u2019avance la musique, irr\u00E9sistiblement, des t\u00E2tonnements du d\u00E9but jusqu\u2019\u00E0 la conclusion en plein ciel bleu. Le langage musical est tendu, mordant mais aussi jubilatoire. Cette \u0153uvre qui sonne annonce d\u00E9j\u00E0 la Cinqui\u00E8me. \n\n Avec un pr\u00E9lude au concert le mercredi 20 \u00E0 18h dans le cadre de l\u2019Acad\u00E9mie de l\u2019Orchestre de Paris (entr\u00E9e libre, programme de musique de chambre)"@fr . . . "Orchestre de Paris - Paavo J\u00E4rvi - Gil Shaham" . "Paavo J\u00E4rvi propose \u00E0 nouveau un de ces panoramas musicaux dont il a le secret. Les trois \u0153uvres choisies sont rares. Henri Dutilleux, tout d\u2019abord. Du doyen des compositeurs fran\u00E7ais, ces derni\u00E8res ann\u00E9es, l\u2019Orchestre de Paris avait jou\u00E9 M\u00E9taboles ou Myst\u00E8re de l\u2019instant, ses deux concertos, et bien s\u00FBr les nouvelles partitions. Mais la Premi\u00E8re Symphonie compos\u00E9e en 1951 n\u2019avait pas \u00E9t\u00E9 \u00E0 l\u2019affiche depuis plus de 20 ans. \n Le Concerto n\u00B02 de Bart\u00F3k fut donn\u00E9 pour la derni\u00E8re fois en 2001. L\u2019invit\u00E9 \u00E9tait d\u00E9j\u00E0 Gil Shaham. Quant \u00E0 la symphonie de Beethoven, pas plus d\u2019une demi-douzaine d\u2019occasions de l\u2019entendre ici. \n Chacune des \u0153uvres ouvre sur un monde \u00E0 part. La Premi\u00E8re Symphonie de Dutilleux, tr\u00E8s \u00E0 distance des exp\u00E9rimentations de son \u00E9poque, r\u00E9v\u00E9lait d\u00E9j\u00E0 un orchestrateur remarquable, habile \u00E0 nuancer la lente \u00E9volution de son mat\u00E9riau sonore, tr\u00E8s fluide. L\u2019orchestre s\u2019y fait virtuose mais aussi \u00E9trangement hypnotique ; la forme, avec son final qui s\u2019\u00E9teint progressivement par exemple, est tr\u00E8s originale. \n Le concerto de Bart\u00F3k est ample comme celui de Brahms. C\u2019est un t\u00E9moignage lyrique, \u00E9corch\u00E9 aussi, \u00E2pre et d\u00E9pouill\u00E9, offert par le compositeur en 1938 \u00E0 un monde menac\u00E9, \u00E0 ses Balkans o\u00F9 musique et violon se confondaient depuis des si\u00E8cles. \n Enfin, Paavo J\u00E4rvi poursuit son exploration de Beethoven \u2013 apr\u00E8s la Pastorale donn\u00E9e en janvier \u2013 avec cette symphonie qui fut le premier pas vers la renomm\u00E9e. Classique encore, elle d\u00E9passe pourtant celles de Mozart, car c\u2019est vers son aboutissement plus que vers son final qu\u2019avance la musique, irr\u00E9sistiblement, des t\u00E2tonnements du d\u00E9but jusqu\u2019\u00E0 la conclusion en plein ciel bleu. Le langage musical est tendu, mordant mais aussi jubilatoire. Cette \u0153uvre qui sonne annonce d\u00E9j\u00E0 la Cinqui\u00E8me. \n\n Avec un pr\u00E9lude au concert le mercredi 20 \u00E0 18h dans le cadre de l\u2019Acad\u00E9mie de l\u2019Orchestre de Paris (entr\u00E9e libre, programme de musique de chambre)"@fr . . "concert"@fr . . .