Attributes | Values |
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type
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label
| - Le Messie de G.F. Haendel
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comment
| - Foin des Messie monochromes et pachydermiques tels que les multipliait la Londres victorienne ! Avec Hervé Niquet et son gouleyant Concert spirituel l’on espère retrouver l’un des aspects trop négligés de cette puissante partition : la couleur. Car les trois parties du Messie (Dublin, 1742), si elles évoquent les stations d’un chemin de croix (Nativité, Crucifixion, Résurrection), ne font-elles pas aussi penser à trois saisons contrastées ? L’été agreste évoqué par la scène d’ouverture du ténor, la brillante exultation du soprano (« Rejoice greatly ») et l’annonce des anges, au parfum napolitain, précède l’ombre automnale dessinée par les grands choeurs tragiques (« Behold the Lamb ») et l’immense aria d’alto (« He was despised » ), si poignante que la créatrice, femme légère, fut absoute par sa congrégation après l’avoir chantée, tandis que la basse se fait l’oracle des bouleversements hivernaux, annonçant les printanières renaissances (avec« Why do the nations » ou le terrifiant « The trumpet shall sound »). Bien sûr, Le Messie, pour beaucoup, c’est l’Hallelujah, où se mêlent la complexité anglicane et l’irrésistible montée vers l’aigu héritée des motets catholiques de Haendel – comme dans chacun des vingt choeurs, dont certains ne sont que de très profanes duos italiens déguisés et qui, tous, par leur fermentation rythmique et leur orgiaque fusion de timbres, guident l’auditeur vers des transes bien peu sacrées. Gageons que les voix sensuelles de Rosemary Joshua (la Sémélé de Christie) et de Sara Mingardo ne feront rien pour y remédier… (fr)
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P102 has title
| - Le Messie de G.F. Haendel
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U67 has subtitle
| - Concert Spirituel - Hervé Niquet
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P3 has note
| - Foin des Messie monochromes et pachydermiques tels que les multipliait la Londres victorienne ! Avec Hervé Niquet et son gouleyant Concert spirituel l’on espère retrouver l’un des aspects trop négligés de cette puissante partition : la couleur. Car les trois parties du Messie (Dublin, 1742), si elles évoquent les stations d’un chemin de croix (Nativité, Crucifixion, Résurrection), ne font-elles pas aussi penser à trois saisons contrastées ? L’été agreste évoqué par la scène d’ouverture du ténor, la brillante exultation du soprano (« Rejoice greatly ») et l’annonce des anges, au parfum napolitain, précède l’ombre automnale dessinée par les grands choeurs tragiques (« Behold the Lamb ») et l’immense aria d’alto (« He was despised » ), si poignante que la créatrice, femme légère, fut absoute par sa congrégation après l’avoir chantée, tandis que la basse se fait l’oracle des bouleversements hivernaux, annonçant les printanières renaissances (avec« Why do the nations » ou le terrifiant « The trumpet shall sound »). Bien sûr, Le Messie, pour beaucoup, c’est l’Hallelujah, où se mêlent la complexité anglicane et l’irrésistible montée vers l’aigu héritée des motets catholiques de Haendel – comme dans chacun des vingt choeurs, dont certains ne sont que de très profanes duos italiens déguisés et qui, tous, par leur fermentation rythmique et leur orgiaque fusion de timbres, guident l’auditeur vers des transes bien peu sacrées. Gageons que les voix sensuelles de Rosemary Joshua (la Sémélé de Christie) et de Sara Mingardo ne feront rien pour y remédier… (fr)
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