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type
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label
| - Orchestre de Paris - James Conlon - Gil Shaham - Patricia Petibon
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comment
| - On est moderne à chaque époque, c’est un peu le message de ce concert. Debussy, bien sûr, qui au tournant du XXe siècle faussa si bien compagnie à l’harmonie traditionnelle pour élaborer un monde d’impressions orchestrales subtiles, loin des émotions littérales. Avec ses Trois Nocturnes, qui se situent dans son œuvre entre Prélude à l’Après-midi d’un faune et La Mer, Debussy imagine comme trois petits films sonores (il est le contemporain des frères Lumière) : Nuages à la lente trajectoire, Fête bruyante et mouvante, Sirènes imaginées au milieu des vagues.
Samuel Barber, contemporain de Leonard Bernstein, trop peu connu malgré le centenaire célébré en 2010, compose en 1939 son magnifique Concerto pour violon. Tour à tour pastorale, mélancolique et frénétique, la musique y est d’une étonnante sobriété, eu égard à l’impression bouleversante qu’elle transmet à son auditeur. Il ne s’agit pas de néoromantisme donc mais bien d’une nouvelle façon, audacieuse et libre, de composer. On retrouve pour l’interpréter Gil Shaham, présent à l’Orchestre de Paris la saison précédente avec deux autres concertos de cette époque aussi prémonitoire que fertile.
Mais le clou de cette soirée c’est bien sûr le Gloria de Francis Poulenc. Œuvre d’une ferveur riante, grande symphonie chorale composée il y a cinquante ans, parcourue de contrastes si exagérés, elle traduit une esthétique qui veut aller de l’avant. Poulenc n’était plus un jeune frondeur (il était né avant le siècle et disparaîtrait deux ans plus tard), mais si son langage n’était pas neuf, il ne s’autorisa pas moins des hardiesses un peu swing qui firent hurler à l’époque. (fr)
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| - On est moderne à chaque époque, c’est un peu le message de ce concert. Debussy, bien sûr, qui au tournant du XXe siècle faussa si bien compagnie à l’harmonie traditionnelle pour élaborer un monde d’impressions orchestrales subtiles, loin des émotions littérales. Avec ses Trois Nocturnes, qui se situent dans son œuvre entre Prélude à l’Après-midi d’un faune et La Mer, Debussy imagine comme trois petits films sonores (il est le contemporain des frères Lumière) : Nuages à la lente trajectoire, Fête bruyante et mouvante, Sirènes imaginées au milieu des vagues.
Samuel Barber, contemporain de Leonard Bernstein, trop peu connu malgré le centenaire célébré en 2010, compose en 1939 son magnifique Concerto pour violon. Tour à tour pastorale, mélancolique et frénétique, la musique y est d’une étonnante sobriété, eu égard à l’impression bouleversante qu’elle transmet à son auditeur. Il ne s’agit pas de néoromantisme donc mais bien d’une nouvelle façon, audacieuse et libre, de composer. On retrouve pour l’interpréter Gil Shaham, présent à l’Orchestre de Paris la saison précédente avec deux autres concertos de cette époque aussi prémonitoire que fertile.
Mais le clou de cette soirée c’est bien sûr le Gloria de Francis Poulenc. Œuvre d’une ferveur riante, grande symphonie chorale composée il y a cinquante ans, parcourue de contrastes si exagérés, elle traduit une esthétique qui veut aller de l’avant. Poulenc n’était plus un jeune frondeur (il était né avant le siècle et disparaîtrait deux ans plus tard), mais si son langage n’était pas neuf, il ne s’autorisa pas moins des hardiesses un peu swing qui firent hurler à l’époque. (fr)
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